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    Il suffit parfois de presque rien pour que changent les trajectoires

    D’un reflet chatoyant dans les abysses  du désespoir

    D’une lumière au fond de l’eau qui nous fait signe et nous appelle

    D’un émerveillement, d’un enchantement simple

    Né d’un corps de silence d’écailles en suspension

    Et l’air devient  léger tel un duvet de plumes,

    La terre dégage tout à coup comme un parfum d’agrumes

    Les fleurs semblent sourire à notre passage

    Dans les reflets de l’onde, nagent des oies sauvages

    La réalité s’évanouit dans des vapeurs liquides

    D’immenses vagues bleues engloutissent, avides,

    Les brumes de ce monde dans la magie des flots

    On ne sait pas pourquoi, si l’esprit déraisonne

    Si c’est l’écho du bleu qui dans les cœurs résonne

    Mais quelque chose en nous cède et s’abandonne

    ...Comme un poisson dans l’eau...

    Malaura

     

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     Dans un tremblé de brise,

     Affiche tes pétales

     En contrastes ombrées,

     Dessine le rouge sombre

     De tes fleurs écarlates,

     Dans l’air flou du soleil

     De midi.

     Sur la palette du peintre,

     En fraises écrasées,

     Comme gouttes de sang 

     Dans un tremblé de brise.

     Teintes du cœur giclant

     Sur des gouttes de temps

     Miroitant en ombrées  

     Au soleil de midi,

     Et dessinant le rouge

     De tes fleurs

     Ecarlates.

    Malaura

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    Écarlate...

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Bleue est la couleur du regard, du dedans de l'âme et de la pensée, de l'attente, de la rêverie et du sommeil.

    "Une histoire de bleu", Jean-Michel Maulpoix 

     

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    Mémoire de pierre

    Dans l’ombre du soir

    Mémoire de chat

    Dans l’ombre de pierre

    Ocre du soir

    Sur les murs de pierre

    Mémoire enfouie

    Dans le silence des ruelles

    Sous le regard d’or

    Des chats en sentinelle

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    La pluie tombe sur mon front

    Le vent caresse la courbe de mes hanches

    La neige couvre mes épaules de son duvet blanc

    Les yeux fixés vers un point d’horizon

    Sur mon socle de marbre, je vois passer les saisons

    Et mon cœur de pierre s’épanche en rêves impossibles

    J’aimerais qu’un jour mes pieds de pierre

    Se transforment en sabots

    Pour devenir cheval et courir au galop

    Courir, courir à  perdre haleine

    Au plus loin de la terre

    Là où plus rien ne pèse…

    J’aimerais qu’un jour mes ailes de pierre sculptée

    Se transforment en longues plumes irisées

    Pour devenir oiseau et voler dans l’air bleu

    Et planer, planer au-dessus des nuages

    Au plus loin du ciel

    Là où plus rien  ne pèse…

    La pluie tombe sur mon front

    Le vent caresse la courbe de mes hanches

    La neige couvre mes épaules de son duvet  blanc

    Les yeux fixés vers un point d’horizon

    Je regarde passer les saisons…

    Je n’ai pour moi que mes rêves de liberté

    Mais ils demeurent à jamais

    Bien serrés au creux de mon âme de pierre

    Là où désormais plus rien ne pèse…

    Malaura

     

     

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    C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière.

    Edmond Rostand 

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    De Profundis - Chapitre I : En déshérenceMalaura

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    Le silence enveloppe d’un suaire d’argent

    Les allées désertées que les sapins ombragent

    Ici,

    Seules les herbes folles caressent encore

    Des hommes, la dernière demeure.

    Là,

    Où s’endort la mémoire, où les souvenirs meurent.

    Furtivement, le bruit des pas, peu à peu s'affaiblit,

    Comme tarissent les larmes qui roulaient sur les joues,

    Comme s'enfuient les promesses d’amour.

    En déshérence,

    Yeux clos,

    Froid du marbre sur des fronts d’absolu,

    Et baiser du chiendent, sa bouche ensauvagée,

    Chuchotant 

    Au pied d’un songe creux,

    Ses mots d’éternité.

    Malaura 

     

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