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Par Malaura le 24 Juillet 2015 à 22:39
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C’était un temps d'antan, un temps d’amour
Des fraises, nos lèvres avaient le goût
Dans l’aube claire d’un nouveau jour
Tu me susurrais des mots doux
Le petit fruit d’un rouge vif
Fondait sucré sur notre langue
Et mon cœur comme un esquif
Qui sur des vagues, tangue et tangue
Prenait la couleur des jours tendres
Le petit fruit acidulé mettait du rouge sur nos lèvres
Mettait du rouge sur nos cœurs, mettait du soleil dans nos âmes
Où est passé ce temps d'antan, ce temps d’amour ?
Dans quelle saveur diluée s’est égaré le goût des fraises ?
Et mon cœur comme un esquif
Qui sur les vagues, tangue et tangue
Dans la blancheur du petit jour
Voudrait retrouver ces jours tendres
Où nos lèvres soudées, unies, refusaient de se dépendre
Temps d'antan, temps d’amour
Goût de fraises...
Malaura
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Par Malaura le 23 Mai 2015 à 18:22
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Chuchotement des herbes folles dans le creux de l’oreille
Douceur d’un vert de feuille sur la courbe du vent
Les pieds nus, un puis deux pas devant l’autre,
Vers quel chemin s’égare ma marche silencieuse ?
Le front tourné vers l’astre naissant
Ecoutant le bruissement des roseaux dans la plaine
Imperceptible chant des senteurs matinales
Se mêle l’ancolie à la pulpe de l’air
Ils murmurent une mélopée de foins coupés
Caresse d’espérance, une ombre tilleul
S’étend sur la pâleur des jours
Malaura
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Par Malaura le 30 Avril 2015 à 21:51
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Althéa
Laisse mes larmes glisser sur ton corps, Althéa, et ma nuit envelopper ton cœur
Laisse la lumière ombrée de mes doutes effleurer la nacre mauve de ta chair
Dans le berceau de tes corolles j’ai trouvé le repos Althéa
Dans la douceur de ta peau j’ai arrimé mes angoisses et mes pleurs
Et dans la clameur sourde d’un monde sans joie,
J’ai perçu l’éphémère musique de ta voix
Et si ton image ardente venait à s’abolir dans les ténèbres
Et si le malheur devait m’éloigner du secret de tes pas
Je continuerais à voir briller le contour de tes lèvres Althéa,
Et mes songes à jamais rassasié du parfum de tes bras
Perpétueraient encore l’éclat de ton désir, le feu de ton mystère
Dans la ferveur de ces nuits où l’on ne dort pas
Althéa…
Malaura
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Par Malaura le 19 Avril 2015 à 19:23
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LE TIERS-CHANT
Te prendre à Dieu contre moi même
Étreindre étreindre ce qu’on aime
Tout le reste est jouer aux dés
Suivre ton bras toucher ta bouche
Être toi par où je te touche
Et tout le reste est des idées
Je suis la croix où tu t’endors
Le chemin creux qui pluie implore
Je suis ton ombre lapidée
Je suis ta nuit et ton silence
Oubliée dans ma souvenance
Ton rendez-vous contremandé
Le mendiant devant ta porte
Qui se morfond que tu ne sortes
Et peut mourir s’il est tardé
Et je demeure comme meurt
A ton oreille une rumeur
Le miroir de toi défardé
Te prendre à Dieu contre moi même
Étreindre étreindre ce qu’on aime
Tout le reste est jouer aux dés
Suivre ton bras toucher ta bouche
Être toi par où je te touche
Et tout le reste est des idéesLouis Aragon (1897-1982)
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Par Malaura le 8 Avril 2015 à 18:58
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Tu suivras au point du jour
Le vol chaloupé d’un corbeau
Le paysage sera beau
Vu de cet autre séjour
À quoi te destine le temps
Tu n’auras d’autre souvenir
Que celui du ciel, de désir
Que de célébrer cette attente
De la vallée en ses versants
De la colline et des parages
Indécis où se perd l’instant
Avec cet oiseau de passage
Jean-Claude Pirotte, « Vaine pâture »
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Par Malaura le 24 Mars 2015 à 19:42
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Les couleurs de la joie dans mon jardin secret
Où je cours, où je danse, où je chante, où je ris,
Cabriole et m’élance, de l’aube au crépuscule
Prise dans le mouvement mystérieux et intense
De la vie qui bouillonne au fond de mon esprit
Dans le creux de mes veines et là où doucement
Se repose ma main …
Juste ici…Sur ton cœur…
Malaura
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Par Malaura le 24 Septembre 2014 à 15:28
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Les feuilles mortesOh! je voudrais tant que tu te souviennes
Des jours heureux où nous étions amis
En ce temps-là la vie était plus belle,
Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Tu vois, je n'ai pas oublié...
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle,
Les souvenirs et les regrets aussi
Et le vent du nord les emporte
Dans la nuit froide de l'oubli.
Tu vois, je n'ai pas oublié
La chanson que tu me chantais.Les feuilles mortes se ramassent à la pelle,
Les souvenirs et les regrets aussi
Mais mon amour silencieux et fidèle
Sourit toujours et remercie la vie
Je t'aimais tant, tu étais si jolie,
Comment veux-tu que je t'oublie?
En ce temps-là, la vie était plus belle
Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui
Tu étais ma plus douce amie
Mais je n'ai que faire des regrets
Et la chanson que tu chantais
Toujours, toujours je l'entendrai!C'est une chanson qui nous ressemble
Toi, tu m'aimais et je t'aimais
Et nous vivions tous deux ensemble
Toi qui m'aimais, moi qui t'aimais
Mais la vie sépare ceux qui s'aiment
Tout doucement, sans faire de bruit
Et la mer efface sur le sable
Les pas des amants désunis.Jacques Prévert
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